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Santé, équité diversité et inclusion

VIOLENCES FAITES AUX FILLES ET AUX FEMMES
EN CONTEXTE DE RELATIONS INTIMES ET LES INÉGALITÉS DE GENRE ET DE SANTÉ

 

Résumé


Les violences faites aux filles et aux femmes constituent un problème social et de santé publique majeur, reconnu à l’échelle provinciale,
nationale et internationale, au cœur des préoccupations académiques, gouvernementales et communautaires.

Ces violences basées sur le genre s’inscrivent historiquement dans des structures sociales sexistes, qui produisent des rapports de pouvoir inégaux entre les femmes et les hommes. L’OMS définit les violences exercées par un partenaire intime comme des sévices physiques, sexuels, psychologiques, en plus de comportements tyranniques, de domination et de contrôle. Les violences exercées par un partenaire intime, compris les violences à caractère sexuel, sont parmi les formes de violence les plus rapportées par les filles et les femmes et seront au cœur de notre travail.

Depuis le début de l’année 2021, une vague de féminicides intimes déferle sur le Québec – cas où les femmes ont été tuées par un partenaire intime. Les données policières les plus récentes indiquent qu’environ le quart des infractions commises contre la personne a été perpétré en contexte conjugal. Dans 78% des cas, la victime était une femme. Parmi les 20 000 Québécoises ayant rapporté un incident violent en contexte conjugal, les jeunes femmes de 18 à 29 ans sont celles qui présentent les taux de victimisation les plus élevés. Bien qu’il s’agisse de données préoccupantes, ce portrait sous-estimerait l’ampleur du problème, puisqu’on estime que trois incidents violents sur quatre ne seraient pas portés à l’attention des autorités. C’est pourquoi nous proposons de contribuer à structurer, dans un contexte de violences faites aux filles et aux femmes et d’inégalités de genre et de santé, les efforts de surveillance et harmoniser les stratégies de détection des violences exercées par un partenaire intime, à l’échelle provinciale, régionale et locale. Nous proposons également de soutenir le déploiement des pratiques porteuses de prévention des VPI et les processus d’évaluation à l’échelle locale.

Mylène Fernet (UQAM)
Catherine Flynn (UQAC)

UQAM : Martine Hébert, Sylvie Lévesque

UQAC : Jacinthe Dion

UQTR : Estibaliz Jimenez

UQAR : Jeanne-Marie Rugira

UQAT : Suzie Basile

PARTICIPATION, GENRE ET ÉQUITÉ SOCIALE EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE ET AU TRAVAIL

 

Résumé


Depuis plus d’une vingtaine d’années, les recherches en santé et société ont mis en évidence l’importance d’intégrer la question du genre et de considérer les inégalités sociales, afin de mieux comprendre comment les rôles sociaux et les contextes culturels influencent la santé des personnes.

Dès 2008, l’OMS publiait un rapport affirmant de façon claire que les politiques sociales et économiques déterminent en grande partie l’état de santé des populations. À une échelle plus locale, ces politiques se traduisent par des conditions de vie et de travail qui influencent la santé et le bien-être des communautés et des individus. À partir de ces constats, des chercheuses et des chercheurs en santé au travail et en santé environnementale ont développé des approches participatives de recherche et d’interventions pouvant s’appliquer à différents contextes et se distinguant des approches populationnelles, afin de mieux comprendre comment les inégalités sociales et de genre pouvaient avoir un impact sur la santé de groupes plus ciblés de la population. Ces expériences de recherche participative à visée locale s’appuient sur l’expertise et les méthodologies des approches écosystémiques de la santé (AÉS). Les AÉS visent à protéger la santé humaine et celle des écosystèmes, favorisent la participation des milieux de pratique et des communautés à toutes les étapes des recherches, le travail transdisciplinaire et la prise en compte des inégalités sociales et de genre. Les AÉS sont développées à partir de pratiques de recherche qui guident la durabilité, invoquent la complexité, et identifient des actions pertinentes. Ainsi, la prise en compte des inégalités sociales et de genre dans des recherches participatives en santé environnementale et en santé au travail constitue le socle de notre travail.

C’est dans cet esprit que nous proposons de contribuer à protéger et améliorer la santé et le bien-être des communautés par des recherches-interventions en santé au travail et en santé environnementale visant à réduire les inégalités sociales et de genre en utilisant une approche préventive. Ces travaux permettront également de coconstruire et rendre disponible des connaissances sur les façons dont les inégalités sociales et de genre façonnent la relation entre la santé et les environnements.

Élise Ledoux (UQAM)
Jessica Riel (UQO)
Myriam Fillion (TÉLUQ)
Géraldine Delbès (INRS)

UQAM : Stéphanie Bernstein, Nathalie Houlfort, Mélanie Lefrançois, Johanne Saint-Charles, Hélène Sultan-Taïeb, Louise Vandelac, Stéphanie Yates, Aline Philibert

INRS : Cathy Vaillancourt

UQO : Valérie Lederer

TELUQ : Lise Parent, Anne-Renée Gravel

PRATIQUES ARTISTIQUES À VISÉES SOCIALES CROISEMENT ENTRE ART, SANTÉ, PÉDAGOGIE ET COMMUNAUTÉS

 

Résumé


Face à l’émergence de problématiques sociales de plus en plus complexes, des professionnels des milieux communautaires et de soins, notamment en santé urbaine, se tournent vers les artistes et les artistes pédagogues, qui développent des interventions inédites s’adressant à différentes populations en situation d’exclusion et de vulnérabilité.

L’art peut jouer un rôle important au regard de ces enjeux sociétaux par la transformation et l’émancipation des personnes et des collectivités, particulièrement en ce qui concerne l’autonomisation et l’implication citoyenne, où chaque individu est acteur de sa vie et de sa communauté. Pour les personnes qui vivent l’exclusion, la création de liens sociaux significatifs, dans le cadre d’expériences artistiques dont le but est de susciter un sentiment d’appartenance réduit la solitude (fléau de notre époque) et favorise le bien-être psychologique.  En éducation, les activités artistiques constituent une source de motivation pour les élèves face aux apprentissages scolaires, car elles font appel à d’autres formes de représentations et de pratiques qui peuvent avoir un lien direct avec leur réalité. L’empathie, le respect et l’ouverture sont particulièrement cruciaux dans l’état du monde actuel. Chez les personnes vieillissantes, même en présence de pertes importantes, l’art maintient sa pertinence pour sa capacité à actualiser le plein potentiel de la personne, même s’il est plus limité, et à la garder bien vivante et en relation avec ses proches. L’accès à des activités artistiques comme spectateur ou participant contribue notamment à la stimulation des facultés cognitives, diminue le taux d’anxiété, améliore les résultats moteurs pour les personnes atteintes de Parkinson, diminue la douleur et l’anxiété.

C’est pourquoi nous proposons de répertorier, d’analyser, de développer, de structurer et de faire rayonner la recherche intersectorielle sur les pratiques artistiques à visées sociales qui croisent, art, santé, pédagogie et communautés, entre autres auprès de populations fragilisées ou marginalisées afin de contrer l’isolement et l’exclusion

Mona Trudel (UQAM)
Ève Lamoureux (UQAM)

UQAM : Sylvie Fortin, Adriana de Oliveira, Hélène Duval, Lucie Beaudry, Maud Gendron-Langevin, Audrey-Kristel Barbeau, Lilyane Rachédi, Florence Vinit, Jean Horvais

UQTR : Sylvie Ouellet

UQAC : Marcelle Dubé

UQAR : Danielle Boutet